Le dispositif d’assistant médical est ouvert à tous les centres de santé (centres médicaux et polyvalents ou les centres de santé monothématique engagés vers la polyvalence), sans critères d’ancienneté dès lors que le centre à au minima 1 ETP médecin sous réserve de critères liés à la typologie de la patientèle et à la file active du centre.
Dans un entretien accordé au GRCS Auvergne Rhône-Alpes, Madame Clémence Kremer revient sur l’accompagnement en cours proposé par l’assurance-maladie aux centres de santé et apporte des précisions sur la formation des assistants médicaux.
Il s’agit d’un engagement contractuel entre le centre de santé et l’assurance-maladie, cette dernière participant au financement d’un assistant médical dans le but de financer du temps médical. Le centre de santé doit donc en contrepartie augmenter sa file active dans une proportion définie préalablement en fonction de son activité réelle. Cette contractualisation est faite pour une période de 5 ans, néanmoins, l’accompagnement de l’Assurance-maladie dans ce dispositif devrait s’inscrire dans la durée.
Retrouvez la présentation du dispositif ICI
Quel accompagnement de l’Assurance-maladie auprès des centres de santé ?
L’assurance-maladie propose un accompagnement collectif pour présenter le dispositif, via des webinaires organisés par les CPAM dans les départements ou des communications par mailing et un volet plus individuel.
Ce volet a notamment été développé fin 2020 par les délégués de l’assurance maladie qui ont contacté les 25 centres de santé de la région éligibles au dispositif pour leur proposer une présentation détaillée du dispositif, particulière et individualisée en fonction de leur activité. L’idée est de :
- calculer, avec le centre, les bénéfices et points positifs à engager un assistant médical au vu de la situation du centre
- préciser les engagements alors demandés au centre dans le cadre d’un soutien financier par l’assurance-maladie.
A ce jour en Auvergne Rhône-Alpes, sur les 25 centres de santé éligibles au dispositif, un seul centre de santé a contractualisé. Ce démarrage en douceur s’explique par le caractère récent de l’avenant 3 à l’accord national des centres de santé et par le contexte de crise sanitaire qui n’a pas participé à son déploiement. L’assurance-maladie compte poursuivre cet accompagnement ; elle va reprendre contact avec les centres éligibles – les données d’éligibilité étant par ailleurs actualisées tous les six mois.
Et concernant la formation des assistants médicaux, qu’en est-il ?
Suite au cahier des charges national diffusé en février 2020 qui définissait l’architecture et les objectifs de la formation, le référentiel d’activités et des compétences des assistant·e Médicaaux et le référentiel d’évaluation, 12 organismes de formation sont agréés à ce jour et qualifiés pour délivrer le certificat de qualification professionnelle (CQP) d’assistant médical. La formation peut-être prise en charge financièrement par les fonds de formations habituels des centres de santé.
A ce jour, les centres de santé souhaitant recruter un assistant médical doivent donc procéder au recrutement de leur candidat selon le profil recherché – les assistants médicaux peuvent avoir des profils divers, soignants ou administratifs – et s’engager par la suite à le former. Le programme de formation étant actuellement de 384h, cela représente environ 2 jours de formation par semaine pendant 6 mois. Une réflexion est en cours autour du volume d’heures, notamment pour les profils soignants.
S’engager dans le dispositif ?
Vous souhaitez avoir plus d’informations sur l’opportunité de vous engager dans le dispositif? Vous pouvez solliciter vos correspondants locaux qui sont à votre disposition pour vous accompagner dans votre réflexion.
Et pour les centres de santé qui craignaient de ne pas atteindre les objectifs ? Madame Kremer est rassurante en nous indiquant que sur tous les contrats signés par des médecins libéraux en 2020, 100% d’entre eux ont atteint leurs objectifs! A nous de jouer!
