Nouveau forfait de rémunération possible pour les centres de santé engagés dans la vaccination contre la Covid -19
A l’heure où la campagne vaccinale s’accélère et va concerner un nombre plus élevé de patients éligibles, une nouvelle possibilité de valorisation de l’implication des équipes pluri-professionnelles des centres de santé mettant en place des plages de vaccination Covid dédiées vient d’être ouverte.
Les centres de santé adhérents à l’accord national sont éligibles à un nouveau forfait équipe d’un montant de 195 € toutes les 10 injections réalisées, avec en sus la rémunération de la saisie dans « Vaccin Covid ». Ce forfait ne peut être cumulé avec une facturation à l’acte ou avec les autres forfaits en cours accordés dans le cadre de la campagne de vaccination contre la covid-19.
Pour les centres de santé qui sont intéressés et souhaitent faire le choix de ce mode de rémunération, il y a lieu de se rapprocher de votre CPAM de rattachement pour les modalités pratiques de mise en œuvre. Une convention sera à signer et un bordereau mensuel de paiement sera à communiquer.
Retrouvez le message de l’Assurance-maladie.
Retrouvez l’arrêté de ce nouveau forfait ICI.
Retrouvez l’arrêté présentant les autres modalités de rémunération dans le cadre de la campagne de vaccination contre la covid 19.
Témoignage de Dorothée GILBERT, médecin généraliste exerçant au centre de santé Jean Goullard à Vaux-en-Velin, géré par la Fondation Dispensaire Général de Lyon, sur la campagne de vaccination telle qu’elle est conduite au sein de son centre de santé.
La vaccination par Astrazeneca a été déployée dans les trois centres de santé gérés par la Fondation Dispensaire Général de Lyon – FDGL- dès que cela a été possible.
“En tant que médecins nous réalisons des vacations dédiées à la vaccination et des consultations pré-vaccinales. Ces dernières sont faites soit en amont du rendez-vous dans le cadre de téléconsultations téléphoniques, soit le jour même de l’injection. Les centres ont dû s’organiser pour cibler les patients prioritaires. Le ciblage a été fait à partir des listes de patients rentrant dans les critères d’âge requis. Les médecins devant ensuite identifier les patients ayant des comorbidités pour pouvoir les appeler et les informer. Au début un grand nombre de personnes avait peur et refusait la vaccination, puis cela s’est amélioré.”
A l’instar de ce qui se passe au niveau national, la conduite de la campagne vaccinale est énergivore et connaît des rebonds.
Tout d’abord, le manque de doses certaines semaines a obligé les médecins à annuler des séquences de vaccination et a fortement perturbé les plannings. “Nous avons passé énormément de temps à appeler les patients pour déprogrammer les rendez-vous pris puis à les rappeler pour programmer des rendez-vous dans un climat d’incertitude quant aux délais de livraison et au nombre de doses livrées. Ce temps d’organisation et de planification, conséquent, est pris sur notre temps, alors que nous sommes par ailleurs dans un contexte où l’activité médicale est très intense avec beaucoup de patients atteints du COVID actuellement”.
Ensuite, la suspension du vaccin Astrazeneca et les nouvelles recommandations d’utilisation pour les personnes de plus de 55 ans ont nécessité à nouveau des déprogrammations massives et beaucoup de temps pour en informer les patients. “Dès lors qu’il importe d’apporter des explications médicales, nous ne pouvons déléguer aux secrétaires médicales ces appels, et devons appeler personnellement nos patients pour les en informer. Nous y passons un temps fou! Nous sommes aujourd’hui dans une situation très inconfortable en tant que médecins généralistes face à des recommandations qui changent sans arrêt et à des situations encore en attente de protocoles -pour la prise en charge par exemple des personnes de 50 à 55 ans ayant reçu une première dose d ‘Astrazeneca-. Tous ces changements de recommandations érodent la confiance des patients ; à ce jour ils ont tellement d’informations contradictoires que paradoxalement la confiance dans leur médecin traitant remonte : les patients s’en remettent à nous. Dans ce contexte, notre charge mentale actuelle et la fatigue sont massives.”
Pour autant, les professionnels de santé restent mobilisés et engagés.
“A la FDGL, nous poursuivons les réunions de concertation intercentres tous les 15 jours. Nous sommes 13 médecins généralistes à y participer. Nous y confrontons nos avis sur toutes les différentes informations. Par ailleurs, nous participons aux travaux de l’ouverture d’un centre de vaccination à Vaulx-en-Velin en lien avec la CPTS du territoire, le centre de santé SanteCommune et la mairie. Cela offre de nouvelles perspectives d’offre de soins avec par exemple la mise en place d’une équipe mobile à domicile pour les personnes ne pouvant se déplacer physiquement au centre de vaccination.”
Propos recueillis le 25/03/2021.
Dernières recommandations DGS portant sur :
- La reprise de la vaccination COVID 19 avec Astrazeneca : modalités de commande et de livraison – DGS-Urgent n°2021-35
- La pharmacovigilance du vaccin COVID 19 Astrazeneca –DGS-Urgent N°2021-36
- Organisation du suivi des patients présentant des symptômes prolongés suite à une COVID 19 de l’adulte –DGS-Urgent N°2021-37 et ses annexes :
- Vaccination en ville vaccin COVID-19 Astrazeneca : commandes de vaccins pour les médecins, pharmaciens et infirmiers du 29 au 31 mars 2021 – DGS-Urgent n° 2021-38
- Accès à la vaccination COVID pour les français de l’étranger et les français résidant à l’étranger dans les centres de vaccination – MINSANTE n°2021-27
Vaccination COVID par les dentistes : retrouvez le décret fixant la liste des professionnels de santé, étudiants en santé et autres professionnels pouvant intervenir pour prescrire et/ou injecter les vaccins anti-Covid et les modalités selon lesquelles ils peuvent réaliser ces actes.